Appel à projets 2024 Fonds MAIF pour le vivant – Nature 2050

Communal d’Écault et Mont de Couple

location_on Hauts de France

Désartificialisation et restauration de milieux naturels pour préserver les sites qui abritent des espèces protégées.

Au sein du Parc Naturel Régional (PNR) des Caps et Marais d’Opale, deux sites nécessitent des travaux de renaturation et de gestion du public, non canalisé :
- Communal d’Écault : le site est soumis à différents facteurs de dégradation puisqu’il s’agit en partie d’un ancien camping. Une voie bitumée, des chemins de terre-pierre et des fondations sont à supprimer. Des espèces exotiques sont présentes sur le site : l’arbre à Goji, la Renouée du Japon, etc. Des fourrés d’ajoncs se développent au détriment des végétations exceptionnelles de pelouses dunaires acidiphiles, ce qui accentue par ailleurs le risque incendie et nécessite une intervention rapide. Le site sera candidat à un classement en Réserve Naturelle Régionale (RNR).
- Mont de Couple : Réserve Naturelle Régionale (RNR) depuis 2011. Cet espace naturel remarquable abrite une faune et une flore d’affinité calcicole représentant un fort enjeu de conservation à l’échelle régionale et faisant l’objet d’une gestion conservatoire. Cet espace est menacée en raison d’une fréquentation touristique excessive et anarchique.

La Reverotte et ses affluents

location_on Bourgogne Franche Comté

Reconnexion du lit de la rivière aux berges et aux zones humides pour ralentir l’eau en période de crue et améliorer la gestion sylvicole.

La rivière de la Reverotte, localisée dans le Doubs, est située dans un bassin versant très encaissé et relativement bien conservé, mais subissant chaque année des assecs sur environ 2,5 km. De nombreux seuils, sans usages et sans fonction sont présents et entrainent une rupture nette de la continuité écologique. A ces seuils se rajoutent des busages qui sont désormais sans usage et bouchés, fragmentant la continuité sédimentaire et piscicole. Les abords du cours d’eau sont à de nombreux endroits plantés d’épicéas, non adaptés à cet environnement, qui plus est, en contexte de changement climatique. Le projet de renaturation du cours d’eau et de reconnexion à ses zones humides intervient donc à un moment où le massif forestier, fortement touché par les périodes sèches qui favorisent les attaques par les scolytes, nécessite une intervention forte. L’intervention à l’échelle des 26 km de cours d’eau (12 km pour la Reverotte et 14 km d’affluents), conjuguée à la régénération des parcelles d’épicéas, donnera ainsi l’occasion d’agir sur l’ensemble des problématiques que connait la rivière ainsi que permettre à la Reverotte et à ses affluents de retrouver une fonctionnalité optimale et une résilience renforcée face au changement climatique.

Moëze-Oléron : lien terre/mer

location_on Nouvelle Aquitaine

Accompagnement des habitats qui hébergent des espèces animales et végétales à préserver face à l’élévation du niveau marin.

Les habitats terrestres à forte valeur patrimoniale sont soumis aux effets de la fréquence des submersions en relation avec l’élévation du niveau marin. La Réserve Naturelle Nationale (RNN) de Moëze-Oléron tient une place particulièrement importante pour l’ensemble des habitats d’intérêt communautaire présents. Ces habitats hébergent des espèces animales et végétales patrimoniales, un des principaux sites d’hivernage de l’avifaune (limicoles, canards), et se situe sur une grande voie de migration des oiseaux d’eau du paléarctique occidental. Après avoir été confrontée à plusieurs tempêtes à l’origine de submersions importantes (1999, 2010), la rapidité du changement climatique est devenue une préoccupation majeure pour la RNN. L’apparition progressive de brèches dans les digues de défense questionne à la fois le gestionnaire et l’ensemble des acteurs du territoire sur la possibilité d’une gestion plus souple du trait de côte et ses conséquences. Dans un contexte d’élévation du niveau marin, il est primordial d’accompagner ces changements, dans l’optique d’un glissement amont de l’interface « terre-mer » et du renforcement des corridors écologiques, ce qui permettrait une conservation relative des écosystèmes littoraux.

La Divette

location_on Hauts de France

Restauration des fonctionnalités de la rivière et des zones humides et création d'habitats pour la faune et la flore.

La Divette prend sa source à l’Ouest de Noyon, dans l’Oise. La rivière est canalisée et complètement déconnectée de ses zones humides à cause des recalibrages successifs. Cela cause des dysfonctionnements hydrauliques (inondations à l'aval, absence de recharge des nappes phréatiques, etc.). Les travaux vont permettre à la Divette de retrouver son emplacement originel en fond de vallée, améliorer ses caractéristiques hydromorphologiques et créer des habitats pour la faune et la flore des zones humides. Les travaux diminueront les risques inondations sur les villes et villages à l’aval.

Colomieu : hydrologie régénérative

location_on Auvergne Rhône Alpes

Régénération des cycles de l’eau sur la commune et diminution du risque inondation et de surchauffe du territoire.

La commune de Colomieu est exposée à de nombreux problèmes liés au changement climatique et aux aménagements passés : surfaces artificialisées et minéralisées, carence en espaces verts, haies supprimées, rivière artificialisée, etc. Ce projet, lauréat de l’AMI Eau et Climat de l’Agence de l’Eau, vise à répondre aux problématiques de gestion de l’eau sur le territoire grâce à l’hydrologie régénérative et ses co-bénéfices biodiversité (gestion des espèces envahissantes, restauration des continuités écologiques, etc.). La commune travaille avec les bureaux d’étude associations en hydrologie régénérative et le Conservatoire d’Espaces Naturels Rhône Alpes. Le projet prévoit la conception d’aménagements doux (et donc relevant de solutions fondées sur la nature) pour répondre aux problématiques locales de ruissellement, d’imperméabilisation, de déficit d’infiltration et de surchauffe du territoire.

Prairies de la Palu

location_on Nouvelle Aquitaine

Restauration de milieux humides et renforcement du potentiel d’absorption des crues pour limiter les inondations.

Les prairies alluviales de la Palu se situent dans un méandre du fleuve Charente en plein cœur de ville de Saintes. Le site, d’une grande richesse écologique, forme un corridor écologique pour de nombreuses espèces et assure plusieurs fonctions biologiques importantes. L’imperméabilisation des sols associée aux effets du changement climatique engendre un assèchement de la zone et une importante perte de diversité biologique qu’il est urgent de préserver par des actions de restauration. La préservation de cet écosystème humide est prioritaire pour limiter les risques d’inondations dans la ville.

Les Silos La Flandre

location_on Hauts de France

Transformation d’une friche industrielle en espace de nature en ville.


L’ancienne friche industrielle et agricole dite « Les Silos La Flandre » s’étend sur 1,5 hectare en centre-ville d’Hazebrouck, et s’inscrit au sein d’une parcelle totale de 8 hectares. Les bâtiments, inoccupés, sont vétustes et pollués, de même que les sols qui ont été largement compactés et imperméabilisés. Laissé à l’abandon et inaccessible au public, le site est en cours de colonisation par des espèces exotiques envahissantes telle que la Renouée du Japon. La commune porte un projet de dépollution et déconstruction des bâtiments et de renaturation de la friche pour la transformer en parc urbain accessible aux habitants, intégré à la trame verte locale et en connexion directe avec le futur Pôle d’Échange Multimodal (ouverture fin 2024). Le but est de restaurer cet espace vert pour lui rendre ses fonctionnalités écologiques, son rôle de lutte contre les effets du changement climatique et ses bénéfices sociaux en termes d’amélioration du cadre de vie du cœur de ville.

La Reyssouze

location_on Auvergne Rhône Alpes

Désimperméabilisation et renaturation du cours d’eau pour améliorer l’état de la biodiversité et le cadre de vie des Burgiens.

À Bourg-en-Bresse, la rivière Reyssouze évolue dans un contexte urbain et périurbain. Cette rivière et les zones humides attenantes sont dans un état de conservation moyen voire mauvais à cause des pressions anthropiques qui dégradent la qualité des écosystèmes (artificialisation des berges, lit de la rivière élargi, pollution visible et diffuse, etc.). Par conséquent, leur capacité à fournir des services écosystémiques pour atténuer les aléas climatiques est fortement diminuée. Le risque inondation étant important dans la zone urbaine, dans les années 60, le canal de Loëze a été creusé et bétonné pour dévier les crues de la Reyssouze en dehors du centre-ville. Le béton ne laisse que peu de place à l’infiltration de l’eau et à la biodiversité, et le canal forme également un îlot de chaleur conséquent à travers la ville (+50°C enregistré durant l’été 2023). Le syndicat de rivières Reyssouze et Affluents porte un ambitieux projet de restauration de la Reyssouze et de débétonisation du canal de Loëze pour améliorer l’état de la biodiversité, l’adaptation du territoire au changement climatique et développer de nouveaux circuits de mobilité douce pour les habitants.

L’Orne et ses affluents

location_on Normandie

Restauration des milieux aquatiques de la vallée de l’Orne amont et amélioration de la qualité de l’eau et des habitats favorables aux espèces protégées.

Les cours d’eau de l’Orne ont été fortement bouleversés à travers les âges (création d’ouvrages, recalibrages, suppression des haies, disparition des prairies au profit de grandes cultures). Ces éléments associés au changement climatique renforcent les problématiques d’assecs, de dégradation de la qualité de l’eau, de diminution de la biodiversité, d’abaissement des nappes souterraines, de ruptures de continuités écologiques, d’érosion des sols et de ruissellement. Le Syndicat Mixte de l’Orne et ses Affluents (SyMOA) mène une action concertée à l’échelle de son territoire visant à restaurer les milieux aquatiques de son territoire, qui se divise en 3 grands axes : restauration de l’hydromorphologie des cours d’eau, lutte contre la divagation du bétail et restauration de la continuité écologique aquatique.

L’Abbayotte

location_on Bourgogne Franche Comté

Restauration morphologique du ruisseau pour atténuer les pics de crues et retrouver un habitat propice aux espèces qui y vivent.

Le ruisseau de l’Abbayotte, situé au sein du réservoir biologique de la Tounolle en Haute-Saône, a subi des modifications par les activités humaines depuis des siècles : création de plans d’eau, linéarisation/rectification du ruisseau, pose de digues, etc. Les plans d’eau artificiels sont aujourd’hui à l’abandon, envasés. Les aménagements passés ont entraîné un assèchement du cours d’eau en période d'étiage, une augmentation des crues à l’aval lors des fortes pluies et une érosion de la biodiversité avec la raréfaction des espèces de source (truite, chabot, écrevisse pieds blancs, etc.). Le projet vise le reméandrage du cours d’eau et la suppression des plans d’eau et digues associées pour retrouver un cours d’eau naturel et des zones humides fonctionnelles pour alimenter la nappe phréatique et éponger les crues.

REPIC : restauration de la Posidonie

location_on Provence Alpes Côte d'Azur

Restauration des herbiers pour protéger le littoral de l’érosion, purifier l'eau par filtration et créer un habitat pour les espèces marines.

La Côte d’Azur regroupe chaque année dans ses baies près de 40 % de la grande plaisance mondiale. La région Sud est la plus fortement impactée par la pression du mouillage en Méditerranée française : elle concentre 80 % des mouillages recensés entre 2010 et 2020. Les herbiers de Posidonie, espèce endémique et protégée de Méditerranée, ont été fortement dégradés par l’ancrage, avec une perte estimée à 10 % des surfaces occupées en 100 ans, et jusqu’à 30% à Golfe-Juan depuis 2006 (soit 225 hectares d’herbiers perdus). Depuis 2019, l’Œil d’Andromède mène des actions de restauration en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et NAOS dans le cadre du programme REPIC. Objectif : replanter les fragments de posidonie sur des sites particulièrement impactés par le mouillage. Les premiers retours d'expérience font état de bons taux de réussite (jusqu’à 95 %) et ont permis de sélectionner la méthode de repiquage, les zones choisies, l'effet de la profondeur sur la survie des transplants, la reprise énergétique au cours des années, les tendances de progression / régression / stagnation, etc.

Au fil de l'Auxance

location_on Nouvelle Aquitaine

Restauration des zones humides et du cours d’eau pour prévenir le risque inondation et augmenter la capacité d’accueil des espèces.

Aux portes de Poitiers, la Vallée de l’Auxance a subi de profondes modifications depuis 50 ans. Les prairies humides et les haies de fond de vallée ceinturant l’Auxance ont progressivement disparu. La rivière a été en partie recalibrée, élargie, surcreusée, et les zones humides attenantes ont été majoritairement comblées. Prairies humides, annexes hydrauliques et mares ont ainsi totalement disparu. Dans les années 70, les dernières zones humides de la zone ont été massivement plantées en peupliers, ou cultivées et drainées, accélérant ainsi leur détérioration. Malgré ces outrages, le site bénéficie d'une certaine qualité paysagère, avec deux grands méandres de l’Auxance, bordés de hautes falaises calcaires, serpentant dans un paysage de plaine. Plus de 140 espèces végétales sont répertoriées ainsi que de nombreuses espèces animales protégées (Loutre, Castor, etc.). Aujourd'hui, ces espaces à fort potentiel écologique nécessitent des travaux de restauration écologique pour augmenter la capacité d’accueil des espèces sur le site. Ce projet structurant pour le territoire bénéficie d'un appui local fort des communes concernées (Migné-Auxances, Vouneuil-sous-Biard, Quincay, Grand Poitiers) ainsi que de la population riveraine très attachée à ce site.

Zones humides du Moron

location_on Nouvelle Aquitaine

Amélioration de la régulation des eaux des bassins pour réduire le risque inondation et restaurer les habitats naturels essentiels.

Le syndicat du Moron a engagé depuis 2021 un inventaire des zones humides sur l’intégralité de son territoire de compétence, situé en amont de l’estuaire de la Gironde. Il fait le constat d’une dégradation des continuités écologiques relatives à la trame bleue et une disparition des zones humides due à l’artificialisation des sols par l'urbanisation et le drainage de parcelles agricoles, dans un contexte de dérèglement climatique. Par conséquent, la raréfaction de la ressource en eau et le risque inondation sont exacerbés sur le territoire. L’étude a permis d’identifier les secteurs prioritaires, traduit en plan d’actions porté par le Syndicat pour restaurer et améliorer les fonctionnalités hydrologiques et écologiques des bassins versants.

"Haie"xpérimentation

location_on Normandie

Accroître le linéaire de haies pour lutter contre les phénomènes d'érosion-ruissellement et améliorer les habitats naturels des espèces.

Le CPIE Collines Normandes a souhaité en 2019 investir en faveur du bocage, afin de maintenir et accroître le linéaire de haies, tout en s’appuyant sur les exploitations agricoles pour lesquelles la haie est un outil de travail. L'objectif du projet, notamment grâce au déploiement d'une démarche patrimoniale réunissant les acteurs concernés (agriculteurs, élus, associations, services de l'Etat, etc.) est de créer une émulation autour du bocage pour freiner son érosion et initier une nouvelle perception de ce patrimoine. Le projet s’appuie sur plusieurs démarches complémentaires (audit patrimonial, mise en place d’un Paiement pour Service Environnemental (PSE) pour rétribuer l’entretien des haies, Plan de Gestion Durable de la Haie, Label Haie, plantations, restauration de mares, installation de nichoirs) pour s’assurer que les actions mises en œuvre seront pérennes.

Confluence Garonne-Ariège

location_on Occitanie

Restauration et valorisation des zones humides et inondables, amélioration de la qualité de l’eau et des zones propices à la biodiversité.

Aux portes de la métropole toulousaine, la Réserve Naturelle Régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège se situe dans la plaine d’inondation de l’Ariège et de la Garonne, dans un contexte périurbain prononcé. Les trois sites se situent dans la zone d’inondation fréquente de la Garonne et de l’Ariège et ont une forte responsabilité quant à la prévention du risque inondation dans les zones urbaines. Le projet vise la restauration de 3 secteurs en bord de Garonne et d’Ariège, sur les communes de Goyrans (ramier comprenant des forêts inondables et des zones humides partiellement connectées à l’Ariège), Portet-sur-Garonne (zone humide partiellement connectée à la Garonne en période de crue), Vieille-Toulouse et Toulouse (3 bras morts plus ou moins connectés à la Garonne et envahis d’érables negundo, arbre exotique envahissant).